L’évolution de la langue est étroitement liée à la société et à ses habitants à travers le monde. Pour toucher un public plus large avec vos articles, communications et œuvres grâce à des traductions littéraires de qualité, il est crucial d’adopter une approche inclusive dans la traduction. Cependant, cela représente un défi majeur pour les outils de traduction automatisée, car chaque langue possède ses propres nuances de genre. Par exemple, les distinctions de genre sont moins marquées en anglais ou en chinois, mais plus présentes dans les langues latines. Comprendre les enjeux liés à l’écriture inclusive, de cette nouvelle forme de traduction est donc essentiel.
Comprendre les enjeux propres à chaque langue et communauté
Le langage est un puissant véhicule d’idées et de représentations, et à ce titre, il peut mettre en lumière, accentuer ou obscurcir certaines caractéristiques du monde. Il est donc crucial de choisir la manière dont vous souhaitez transmettre vos idées afin d’inclure l’ensemble des lecteurs et lectrices.
L’écriture inclusive a émergé avec les mouvements féministes et LGBT+, pour lutter contre l’invisibilisation d’une partie de la population. Cependant, sa perception varie d’un pays à l’autre et même au sein des communautés d’un même pays. Par exemple, en Allemagne, tous les documents officiels utilisent des termes neutres depuis 2014, tandis qu’en France, en 2020, une proposition de loi visant à interdire l’écriture inclusive pour toute personne bénéficiant d’une subvention publique a été présentée.
Cette perception dépend notamment du degré de genre de la langue. En anglais, la langue est naturellement plus neutre, avec des noms non genrés et la possibilité d’utiliser le pronom personnel singulier « they », ainsi que ses déclinaisons, pour formuler de manière inclusive. En allemand, plusieurs méthodes d’écriture non genrée sont utilisées, comme l’utilisation de termes neutres ou l’emploi de deux-points ou de majuscules pour inclure les genres masculin et féminin. En italien, l’astérisque (*) est souvent utilisé pour éviter les terminaisons genrées, en plus des tournures épicènes. Dans plusieurs langues, de nouveaux pronoms neutres font également leur apparition, comme « iel » en français, récemment intégré dans les dictionnaires.
Choisir son approche de l’écriture inclusive
La traduction inclusive est bien plus qu’une simple pratique de médiation, elle comporte de nombreuses subtilités et fait partie intégrante de la charte éditoriale de certains de nos clients comme Europavox. Selon le public ciblé, différentes approches et choix peuvent être envisagés lors de la traduction inclusive. En français, plusieurs options sont disponibles, allant du point médian à la répétition des termes masculin et féminin, ainsi que l’utilisation de termes non genrés. Cependant, chaque cas doit être examiné individuellement, car l’écriture inclusive n’est pas toujours adaptée à tous les types de contenus, notamment les interfaces logicielles et la documentation technique, où elle peut poser des problèmes de lisibilité. Exemple des variations possibles incluent :
- Féminin : traductrice
- Masculin : traducteur
- Inclusif : traducteur·rice
- Non-binaire : traducteur·rice·x
- Neutre : traducteurice
Traduire en aillant conscience des biais des langues de départ et d’arrivée
Il est crucial de comprendre que la traduction inclusive d’un texte original non inclusif requiert l’intervention de traducteurs professionnels. Malheureusement, les outils de traduction automatique conservent souvent les biais de genre de la société et sont encore peu entraînés à l’écriture inclusive. Par exemple, Google Traduction a tendance à traduire automatiquement en utilisant le genre masculin, comme dans l’exemple de « My friend is a qualified translator« , qui devient « Mon ami est un traducteur qualifié. » Ces exemples mettent en lumière les limites de ces outils et soulignent l’importance de faire appel à des professionnel·le·s de la traduction pour naviguer dans le domaine de la traduction inclusive.
Pour bénéficier d’un accompagnement complet et de conseils en matière de communication inclusive multilingue, n’hésitez pas à nous contacter ici.